Notre-Dame du Grand Retour

En 1938, un congrès marial se tient à Boulogne. Il s'agit du tricentenaire de la consécration de la France à la Vierge Marie par Louis XIII. L'artiste boulonnais, Pierre Stenne, sculpte quatre vierges nautonières. Une d'entre elles arrête son chemin à cause de la guerre. Après avoir passé clandestinement la ligne de démarcation dans un camion de légumes (1), le 15 août 1942, la statue se trouve au Puy-en-Velay en vue du prochain congrès. En 1943, le congrès est annulé, mais le 23 mars les cardinaux et les archevêques consacrent les paroisses françaises au Cœur Immaculé de Marie la Mère de Dieu et lancent le Grand Retour de Notre-Dame de Boulogne. La statue nautonière rejoint Lourdes.

À la fin de la guerre, les quatre statues sont envoyées sur quatre routes : voie « maritime », voie « de l'ouest », voie « du centre » et voie « de l'est » (2).
En 1948, deux d'entre elles rentrent à Boulogne-sur-Mer, mais celles des voies « maritime » et « de l'est » sont restées en Martinique et en Corse.

Pourquoi cette appellation Notre-Dame du Grand Retour ? La notion de « grand retour » peut être comprise de deux façons :
-Une invocation à la Vierge destinée à faire revenir chez eux ceux qui sont partis en camps, au S.T.O. ou à la guerre, mais aussi un moyen de remercier la Vierge d'être en vie.
-Une mission diocésaine.


1 - Louis Perouas. Le grand retour de N-D de Boulogne à travers la France (1943-48) In Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t90, n°2, 1983

2 - Louis Perouas. Le grand retour de N-D de Boulogne à travers la France (1943-48) In Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t90, n°2, 1983, p.174.